L’autre mécanique est la redevance calculée sur le prix de gros.
Plutôt que de verser à l’artiste une portion de ses profits, la maison de disques lui verse un pourcentage du prix de gros du produit (albums, ep, singles, etc.)
Prix de gros = prix fixe auquel la maison de disques vend les exemplaires à son distributeur.
Cette redevance est celle qu’on désigne autrement et communément la redevance PPD (Published Price to Dealers).
Le pourcentage de redevance de l’artiste équivaut généralement à :
- 12—18 %+ du prix de gros (Contrat de disques — production+commercialisation)
- 18—25 %+ du prix de gros (Contrat de disques — commercialisation [licence])
Autrement dit, si le taux de redevance de l’artiste est 10 %, et que le prix de gros est 10 $, sa redevance est de 1,00 $/exemplaire vendu.
Les autres sources de revenus (streaming, ventes numériques, synchronisations, etc.) sont généralement sujettes à des pourcentages égaux ou supérieurs, bien que relativement similaires.
Cette mécanique est encore principalement utilisée :
- par les majors ;
- par ceux qui s’en sont inspirés ; ou
- par ceux qui n’ont tout simplement pas adopté le partage des profits.
Bien qu’elle soit appliquée d’une manière généralement uniforme ici comme ailleurs, le Québec a ses propres subtilités/exceptions en raison notamment des conventions collectives négociées par les syndicats et associations de producteurs (UDA-ADISQ).
Pour cette raison, j’irai dans le détail de cette mécanique en 2 autres temps :
- un survol des principes généraux.
- un survol des particularités québécoises.
À demain !
b.
* Le 10 décembre prochain, je donnerai un atelier sur les contrats de disques et les pratiques de l’industrie, dans le cadre des formations de l’ADISQ! Si cela vous intéresse, je serais heureux de vous y retrouver (en ligne)!