19 novembre 2024

Quand les syndicats ne font pas sourire

Un client m’a contacté cette semaine, frustré d’une situation…

pourtant très commune.

À la fin d’une tournée de spectacles, le producteur avait déduit de son cachet un montant équivalant à 4,5 %, à titre de contribution syndicale vers l’UDA.

« Oui, mais je ne suis même pas membre de l’UDA! Pourquoi déduire ce montant de ma paye ?! »

[Traduction libre, d’un échange beaucoup plus énervé.]

Je comprends la surprise.

Mais elle n’a rien de si surprenant, lorsqu’on comprend l’environnement syndical du domaine culturel.

À titre de rappel, l’UDA a un monopole sur certaines fonctions artistiques, y compris les chanteurs et choristes. 

Qu’est-ce que cela veut dire ? 

Qu’une artiste chanteuse n’a pas l’obligation d’adhérer à l’UDA, mais que l’UDA a été reconnue comme étant LA représentante exclusive des artistes chanteuses et choristes dans certains secteurs de négociation (p. ex., la scène ou l’enregistrement sonore)

Que l’UDA a négocié avec certaines associations de producteurs (p. ex., ADISQ) des conditions minimums d’engagement — ces conditions se retrouvent dans des ententes collectives.

Et que si un producteur membre ADISQ (ou d’une autre association ayant négocié une entente collective avec l’UDA) est lié par une entente collective existante, les conditions minimums de cette entente doivent être respectées, y compris le paiement des cotisations syndicales.

Autrement dit, que l’artiste soit membre ou non de l’UDA, le producteur membre de l’ADISQ doit respecter l’entente existante qui le concerne… et déduire les contributions prévues par l’entente.

Je reste disponible au besoin ;)!

b.