C’est la période des festivals et des spectacles qui bat son plein au Québec.
J’en profite donc pour un faire un rappel des diverses sources de revenu potentielles découlant d’une prestation sur scène.
Mise en contexte : Une artiste présente son album dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal.
1. Dans un premier temps, l’artiste recevra un cachet, pour sa prestation artistique sur scène.
Le chemin des sommes versées ira donc comme suit :
Festival de Jazz → Agent tourneur (booker) → Producteur de spectacle → Artiste
2. Par ailleurs, l’artiste, si elle auteure/compositrice de ses propres oeuvres*, recevra aussi des redevances pour l’exécution publique des oeuvres en spectacle.
Autrement dit, le Festival de Jazz paiera une licence à la SOCAN pour que des œuvres musicales soient exécutées en public… au public du Festival.
Le chemin des sommes versées ira donc comme suit :
Festival de Jazz → SOCAN → Auteurs-Compositeurs**
* Même si l’artiste ne joue pas ses œuvres, rien ne l’empêche de déclarer son setlist en entier… de sortes que les auteurs/compositeurs concernés recevront leur dû.
** Pour recevoir ces sommes, l’auteure/compositrice doit déclarer ses DOMES. Elle recevra ensuite sa part de la licence globale payée par le Festival de Jazz.
3. Finalement, la Festival paiera une licence à Ré:Sonne pour l’utilisation des enregistrements durant l’évènement.
« Mais quels enregistrements ?! » Ceux qui pourraient jouer, par exemple, lors de l’entracte.
Le chemin des sommes versées ira donc comme suit :
Festival de Jazz → Ré:Sonne :
→ SOPROQ → Producteur/Maison de disques
→ Artisti → Artiste interprète
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EN BREF:
Le Festival de Jazz paie un prix de vente pour le spectacle;
Le Festival de Jazz paie une licence d’exécution publique pour les œuvres qui seront exécutées en live, lors de la prestation;
Le Festival paie une licence d’exécution publique pour les enregistrements qui seront diffusés avant, à l’entracte et après le spectacle.
b.