Mercredi dernier, je suis réveillé avec un projet clair en tête : aujourd’hui, je ferme la piscine, seul.
Cela me permettait d’éviter les quelque 300 $ que me charge chaque année le technicien que j’engage… mais surtout de profiter d’un avant-midi, seul avec moi-même ; et par le fait même apprendre le fonctionnement de mon système.
Ça tombe bien, j’ai besoin d’un moment de calme et de zénitude.
J’anticipais donc ce moment comme un conte de fées.
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Je vous passe les détails…
et vous transporte au vendredi matin, après…
- quelque 300 pieds de boyau de PVC percé ;
- 4 aller-retour à la quincaillerie ;
- 6 paires de chaussettes et de jeans détrempées ;
- beaucoup de sueurs, malgré les 6 degrés matinaux ;
- et quelque 10 heures de sacrage et d’errance sur mon terrain ;
et le projet finalement complété.
Ce qui devait être un moment thérapeutique s’est avéré un long épisode… en partie de frustration indescriptible.
Un parcours du combattant que j’ai pensé abandonné à plus de 3 reprises.
Mais quelques heures après avoir terminé, j’ai réalisé que j’avais :
- développé un acquis pour les années futures ;
- effectivement pu passer un moment seul avec moi-même, hors du bureau ;
- accompli une tâche qui me rendait fier;
- et créé une anecdote et un moment de fou rire pour ma conjointe*.
Pourquoi je raconte cela ?
Parce que je réalise encore à l’âge adulte qu’il est important de tomber et de se relever seul.
On le répète sans cesse pour les enfants… mais on l’oublie pour nous-mêmes !
Et parce que ce sont ces moments qui nous rappellent l’importance de prendre le temps de…
prendre le temps.
S’arrêter plusieurs jours à la maison est un luxe, oui.
Mais s’arrêter même quelques heures pour s’adonner à une tâche hors de notre zone de confort, seul, on devrait se le permettre plus régulièrement ! (dans un parfait confort, cela fonctionne aussi; j’en suis sûr !)
Pour l’Action de grâce d’hier, c’est (en partie) ce pourquoi j’étais reconnaissant !
Bonne semaine à toutes et tous !
b.
* Après de multiples tentatives sur 2 jours et des dizaines de mètres de boyaux éventrés, c’est finalement lors d’un bref appel de 2 minutes avec une technicienne du magasin de produits de piscine qu’on me répondait : mais monsieur, ce n’est pas sur la pompe que vous devez brancher votre boyau… mais sur le filtreur ! La pompe envoie beaucoup trop de pression.
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