Lundi soir, 15 minutes avant que les artistes entrent sur scène, le spectacle de la Saint-Jean à Québec a dû être annulé, en raison de la pluie et des vents violents qui soufflaient sur les Plaines.
Une organisation de plusieurs mois ; du temps, et de l’énergie et beaucoup d’argent…
à l’eau.
Tellement malheureux, pour les producteurs, les organisateurs, les artistes, les artisans… et le public.
Mais on le sait, rien ne peut arrêter la nature.
Même la Saint-Jean.
C’est précisément ce qu’on appelle la force majeure.
Que le Code civil du Québec décrit comme un événement imprévisible et irrésistible.
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Au moment de l’orage, un ami me posait la question : que se passe-t-il dans ces cas, les artistes sont-ils payés ?
Cela dépend.
Vous l’aurez deviné… de leurs ententes* !
L’entente prévoit-elle :
- que chaque partie assume ses dommages, en cas de résiliation pour force majeure ?
- ou que le producteur est responsable de verser à l’artiste son cachet si la force majeure intervient lorsque l’artiste est prêt à effectuer sa prestation, sur les lieux de l’évènement ?
Toujours dans le Code civil, on prévoit que toute personne peut se dégager de sa responsabilité pour le préjudice causé à autrui si elle prouve que le préjudice résulte d’une force majeure, à moins qu’elle ne se soit engagée à le réparer.
Autrement dit, à moins qu’il s’engage à dédommager dans un tel cas, le producteur n’est pas tenu de verser le cachet à une artiste advenant une pluie torrentielle.
Dans les faits, il est relativement fréquent que les producteurs assument le risque financier lié à l’annulation d’un spectacle, dans le cas d’un évènement extérieur. Les artistes sont généralement payés, beau temps, mauvais temps.
* D’ailleurs, le président de PR3 Medias (producteur de l’évènement) confirmait tout récemment à La Presse que tout le monde serait payé.
Dans tous les cas, et en espérant un peu plus de chance à la prochaine édition, je transmets toutes mes pensées à l’organisation… qui doit tranquillement se remettre de sa déception.
Bonne journée ensoleillée!
b.