25 août 2025

La réalisation qui tourne au vinaigre

Une artiste a produit son premier album.

Elle a assumé 100 % des frais (préproduction, location studio, collaborateurs, frais d’enregistrement, mixing, mastering, etc.)

Au début du processus, elle a engagé un réalisateur/beatmaker, pour l’accompagner dans la création des chansons et la production des enregistrements.

Une seule entente courriel : 

« je suis excité pour la suite !!! Que dis-tu de 1000 $/enregistrement ? 

— GO ! »

Processus d’enregistrement beaucoup plus long que prévu : 

  • délais dépassés de plus de 6 semaines ;
  • le réalisateur a participé à la majorité des chansons ;
  • le réalisateur veut aujourd’hui augmenter sa rémunération, à défaut de quoi il cesse la collaboration ;
  • le réalisateur exige 50 % des droits d’auteur sur les œuvres musicales (il a composé toute la musique)
  • aucun enregistrement terminé (les 10 sont achevés à 75 %) ;
  • la productrice a déjà fait un premier versement de 4000 $ ;
  • la productrice veut cesser la collaboration… et repartir avec le travail fait jusqu’au aujourd’hui ;
  • le réalisateur retient tout le matériel audio et refuse, dans l’attente d’une entente.

———

Ceci aurait pu être un extrait de mes notes sur un dossier.

C’est le type de scénario quotidien qu’on me présente.

Aucune entente détaillée.

Très peu de chance de règlement raisonnable.

Beaucoup de stress pour ma cliente.

Malheureusement, on ne peut toujours échapper à une relation qui tourne au vinaigre ; même avec la meilleure des ententes* en place.

Mais, par expérience, aborder certains enjeux fondamentaux avant le début de la collaboration ET comprendre ses droits dans le cadre d’une collaboration permet d’éviter de nombreuses surprises.

On en discute si vous voulez :) ! 

b.

* Si vous cherchez par où commencer pour un contrat d’engagement de réalisateur, j’ai ce qu’il vous faut ici : https://menonb.ca/zoneartistes/