9 juin 2025

J’ai l’doua !

J’ai l’doua !

De retour, après une magnifique semaine au soleil (désolé de le répéter !)

Tout était fabuleux.

Tout, sauf le vol du retour.

Mise en contexte : 

Après une demi-journée à courir entre les bus et les multiples douanes/zones de sécurité, avec ma conjointe, les 3 enfants et davantage de valises, un bébé en permanence dans les bras ; à 40 degrés…

Nous arrivons dans l’avion.

Les sièges m’apparaissent beaucoup plus petits qu’à l’aller.

Je m’assois, avec mon fils d’un an et demi* sur mes genoux déjà bien coincés**.

* Sa sieste était faite au moment d’entrer dans l’avion : il était prêt à nous accorder toute son attention pour les 4 prochaines heures.

** Je mesure 1 m 98 (6’6).

Ça s’annonce bien.

À 15 h, la personne devant moi décide qu’il est l’heure de sa sieste.

Elle incline entièrement son dossier ; d’un geste vif, sans aucune vérification préalable.

Nul besoin d’expliquer qu’elle me force dans une position intenable — ce que je me suis permets de lui partager poliment.

« Je suis vraiment désolé, mais comme vous pouvez le sentir par la résistance dans votre dos, mes jambes sont très longues ; sans compter le bébé qui s’y trouve ! Ce n’est pas idéal, mais j’apprécierais vraiment que vous releviez votre dossier.

— Wain, mais non. J’ai l’droit. »

Il y a un principe fondamental qui veut que le droit de l’un s’arrête là où commence celui de l’autre.

Bien sûr, cette personne avait le droit d’incliner son siège.

Mais j’avais aussi le droit de terminer mon vol sans contorsion, et sans bleu sur les genoux.

Et d’offrir à mon fils (ainsi qu’à mes voisins, dont je salue la patience !) un espace de vie raisonnable.

« Avoir le droit » n’est pas un justificatif absolu.

Cette personne ne voulait pas l’entendre.

C’est donc bien justement que Gustave (mon fils) s’est permis de lui servir sa propre médecine, quelques minutes après le début de sa sieste : en hurlant à gorge déployée et chaudes larmes, à quelques centimètres de ses oreilles, pendant près de 45 minutes.

Lorsqu’elle s’est retournée, j’ai hoché les épaules et lui ai rappelé : 

il est triste… il a le droit !

Je l’avoue, jamais je n’ai été aussi heureux et zen de l’entendre pleurer !

Bon lundi !

b.