3 Décembre 2024

Échantillonnage/Sampling : à qui demander ?

D’un point de vue juridique, l’échantillon n’échappe pas à l’une des notions les plus élémentaires : il y a une œuvre musicale ainsi qu’un enregistrement sonore.

Et les deux doivent être considérés dans le cadre d’une demande d’autorisation.

LA PART « ŒUVRE MUSICALE »

L’œuvre musicale est le fruit de la création artistique ; elle inclut notamment la composition musicale, les paroles, la structure harmonique, les mélodies et les arrangements.

Conséquemment, les titulaires de droits sur l’œuvre musicale sont :

  • L’auteur ;
  • La compositrice ; et/ou
  • L’éditeur, à qui les auteurs/compositrices auraient confié tout ou partie de leurs droits.

LA PART « ENREGISTREMENT SONORE »

L’enregistrement sonore est la version enregistrée d’une œuvre musicale, produite par une productrice et interprétée par des artistes interprètes.

Conséquemment, les titulaires de droits sur l’enregistrement sonore sont :

  • la productrice ;; et
  • l’artiste interprète. Généralement, l’artiste interprète a déjà cédé ses droits à la productrice afin qu’elle puisse exploiter l’enregistrement à sa discrétion. L’échantillonneur n’aura qu’à obtenir une garantie à cet effet de la part de la productrice dans ce cas.

En d’autres termes, 5 titulaires de droits sont susceptibles de réclamer une demande d’autorisation : 

  • l’auteur ;
  • la compositrice ;
  • l’éditeur ;
  • la productrice ; 
  • l’artiste interprète. 

En réalité, l’éditeur et la productrice, c’est-à-dire la maison de disques, détiennent généralement tous les droits requis pour accorder les autorisations.

Cependant, il est crucial que l’échantillonneur, le beatmaker ou leurs propres maisons de disques/éditeurs envisagent toutes les options pour éviter les angles morts. 

b.