20 février 2024

C’est quoi, le contrat 360 ?

Le contrat 360 (ou le three sixty comme certains aiment l’appeler) fait référence au caractère circulaire du contrat — en vertu des mathématiques les plus élémentaires remontant à la civilisation babylonienne, 360° fait en effet référence au tour complet d’un cercle.

Le contrat 360 est donc une entente où la maison de disques exige de tenir les rênes ou de percevoir une partie des revenus découlant des différentes sphères de la carrière de l’artiste.

Généralement, on retrouve 2 formes de 360.

  1. Certains prévoient tout simplement une commission sur toutes les sources de revenus hors-disque de l’artiste, sans nécessairement en exiger le contrôle.

    La logique est la suivante : nous investissons des sommes considérables au disque, nous voulons percevoir une commission générique sur tous les revenus environnants.

    Les pourcentages varient grandement selon le pouvoir de négociation de chacune des parties ; généralement 10 % à 35 % des revenus nets de l’artiste. Dans ces cas, il s’agit grossièrement d’une formule passive de 360. *Cette forme est par ailleurs généralement exigée par les majors (i.e. Universal, Sony et Warner) ainsi que leurs sociétés affiliées — moins populaire au Québec.
  2. D’autres prévoient plutôt une entente 360 par laquelle ils seront directement impliqués dans les différentes sphères de la carrière de l’artiste ; par exemple, la maison de disques, en plus de produire des disques, agira à titre d’éditrice, de gérante et de productrice de spectacles. Cette forme implique habituellement un transfert complet des droits exclusifs, justifiant alors un partage des revenus plus important.

Personnellement, bien que la première formule puisse paraître plus gourmande sur le plan commercial, je suis d’avis que beaucoup auraient intérêt à la prioriser plutôt que d’imposer des services fondés sur une expertise… inexistante. Je dis ça, je dis rien !

b.