27 novembre 2025

Ces distributeurs qui veulent remplacer les maisons de disques (partie 2)

Comme je le mentionnais avant-hier, ces ententes de distribution globales présentent de nombreux avantages… mais comportent aussi leur lot d’aspects négatifs. Je pense à 2 principaux : 

  • le manque de support/d’attention spécifique : à moins que l’artiste ait un poids particulier auprès du distributeur (ce qui peut être relativement difficile, considérant que ces distributeurs sont parfois des filiales de structures beaucoup plus importantes), il est fort possible qu’il doive véritablement mener son projet seul. Peut-être est-ce en partie son souhait, mais cela implique donc qu’il doive faire le travail, sans l’apport d’une équipe dédiée et ayant développée une expertise dans son marché.
  •  la comptabilisation des dépenses : le soutien financier est généralement versé sous forme d’avance récupérable sur la part de l’artiste; alors que le soutien de financier de la maison de disques (pour la promotion) est quant à lui récupérable sur l’ensemble des revenus;

Autrement dit, imaginons ces 2 scénarios : 

  1. Entente avec le distributeur : une avance de $25K (servant à couvrir les dépenses marketing) et des revenus bruts de $40K; partage 60/40 des revenus bruts en faveur de l’artiste.
  2. Entente avec la maison de disques : un budget de commercialisation de $25K et des revenus bruts de $40K. Partage 50/50 des profits.

Dans le scénario A, la part de l’artiste est de $24K (60 % de $40K). Toutefois, le distributeur récupère son avance de $25K avec les premiers $24K de l’artiste… ce qui porte la balance du compte de l’artiste à – $1K.

Dans le scénario B, les profits sont de $15K ($40K — $25K) et sont partagés en parts égales… soit $7,5K chacun.

Dans le scénario A, l’artiste assume seul les dépenses; dans le B, la maison de disques en assume 50 %.

Certes, dans l’entente de distribution, il se peut que ne soient pas comptabilisées l’ensemble des sources de revenus découlant des enregistrements (droits voisins, synchronisation, etc.), mais force est de constater qu’à chiffres égaux, le résultat financier est moins intéressant dans le premier scénario.

Nous pourrions discuter longtemps des 2 offres, qui, selon le cas, peuvent valoir une bonne réflexion — je reste disponible pour continuer la discussion au besoin !

b.